The Hill We Climb, Amanda Gorman
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Amanda Gorman déclamant son poème lors de la cérémonie d'investiture de Joe Biden. |
Réflexions sur la littérature en tous genres, l'Histoire, le cinéma, l'art, la philosophie, le mythe arthurien... par Thomas Spok et compagnie.
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Amanda Gorman déclamant son poème lors de la cérémonie d'investiture de Joe Biden. |
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Le Malade imaginaire illustré par Moreau le Jeune, XVIIIème siècle. Détail. Source gallica.bnf.fr. |
Au début de son règne, le jeune Louis XIV et sa cour ont l'esprit aux amours et aux fêtes qui durent parfois plusieurs jours, et dont les récits élogieux contribuent à la propagande royale. Auteurs et musiciens se mettent naturellement au service du roi, de grands spectacles sont organisés qui bénéficient de lieux prestigieux : palais et parcs immenses qui servent de décor à de grands feux d'artifice et permettent l'installation de machineries.
Molière bénéficie alors de la faveur du roi, qui lui impose parfois des thèmes et influence le dramaturge dans la conception de ses pièces.
Or le roi aime danser... C'est pour Louis XIV que Molière crée la première comédie-ballet, Les Fâcheux (1661), avec l'aide du compositeur Lully. Comme l'auteur ne dispose pas d'assez de danseurs parmi ses comédiens, le ballet en tant que tel a lieu à la suite de la pièce, avec des danseurs supplémentaires.
Un ballet a pour principe de raconter une histoire grâce à une chorégraphie. Pour que le spectacle soit total, Molière collabore avec des chorégraphes, des machinistes et des musiciens qui plaisent au roi et à la cour, comme Lully.
Le succès des Fâcheux et les goûts de la cour, ainsi que du public en général conduisirent Molière à proposer différents types de pièces musicales, pastorale, opéra-comique, pièce à machines... L'une des plus importantes est la comédie-ballet Le Bourgeois gentilhomme (1670), en collaboration avec Lully : le ballet est aussi long que la comédie et met notamment en scène de faux Turcs, à peu près un an après que Louis XIV a reçu un ambassadeur de l'Empire ottoman.
« L'appareil et le vacarme de l'armée gauloise épouvantaient les Romains. Car la quantité des buccins et des fanfares étaient incalculable et il s’y ajoutait une si vaste et si forte clameur de toute cette armée poussant en chœur son chant de guerre que non seulement les instruments et les soldats, mais encore les lieux environnants qui en répercutaient l’écho paraissaient donner de la voix ; effrayants aussi étaient l’aspect et le mouvement de ces hommes nus du premier rang, remarquables par l’éclat de leur vigueur et de leur beauté. Tous ceux des premières lignes étaient parés de colliers et de bracelets d’or. »
Selon Polybe citant l’historien latin Fabius Pictor [1]
Les préjugés ont la vie dure à propos de nos chers Gaulois !
Malgré un travail de réhabilitation récent, comme le très bon livre Jean-Louis
BRUNAUX : Nos ancêtres les Gaulois [2],
c’est contre tout un imaginaire qu’il faut lutter. Des livres d’Histoire aux
Bandes dessinées, les habitants de la Gaule n’ont pas une image très glorieuse :
petits villages vivant de la chasse et de cueillette, aucune culture écrite,
retard technologique...
Bref un mode de vie qui semble renvoyer à la préhistoire,
surtout lorsqu’on les compare à leurs célèbres envahisseurs : les Romains. Ceux-ci sont dignes d’être admirés : armée disciplinée, cheveux bien
coupés, barbe rasée, et surtout victorieux par Belenos ! C’est même
là que le bât blesse : notre connaissance des Gaulois est passée presque
entièrement à travers le filtre des auteurs latins (César en premier ligne) : rien d'objectif donc.
Les guerriers gaulois n’ont en réalité aucune
honte à avoir face à leurs ennemis latins. Mieux, leur entraînement et leur
organisation ressemble étrangement aux illustres spartiates, modèles de
guerriers antiques en jupette. Dans une perspective évidemment anachronique, on pourra trouver de nombreux
points communs entre les farouches guerriers gaulois et les rugbymen actuels !
Intéressés ?
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Reconstitution historique de guerriers gaulois dont on voit qu'ils maîtrisaient parfaitement le fer. Crédit Photo : AHVAE - LES ORATELLI |